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Alp’Arc va bétonner 35 ha de terres agricoles

01.07.2021 -

Le rucher de Florent.

 Les terres plates et fertiles sont très rares dans nos régions de montagne ; indispensables pour le développement du maraîchage, l'autonomie alimentaire du territoire et pour les éleveurs qui peuvent assurer l'autonomie alimentaire de leur troupeau. C'est pourquoi la Confédération Paysanne se bat pour que toutes les terres fertiles gardent leur fonction nourricière. Nous n'acceptons pas le gaspillage de terres auquel se livrent les gestionnaires de zones industrielles avec la complicité des élus. Alp'Arc en est un bon exemple : les 70 ha actuels accueillent 26 entreprises pour... 300 emplois et des parking immenses !!  Ici comme ailleurs, l'objectif est de créer une offre foncière « clef en main" pour d'hypothétiques acquéreurs »... Et des promesses abusives de (créations ?) ou plutôt transferts d'emplois. Aujourd'hui, il est urgent de changer cette politique de développement destructrice.

Florent Caullireau, apiculteur avec 250 ruches, loue un emplacement très important pour sa production, précisément sur ce lieu. Il nous avait alertés lors de l'enquête publique, nous avions donc communiqué nos arguments contre ce projet.  Malheureusement, comme trop souvent, le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable. Florent Caullireau avait aussi contacté la Chambre d'Agriculture, et même ... la FDSEA* qui ne lui ont jamais répondu !

Alors, comment poursuivre la lutte ?  Un collectif d'opposants bien sûr, mais c'est le « pot de terre contre le pot de fer ». C'est alors que Camille Etienne, jeune militante écologiste originaire du département a eu vent de ce projet combattu par une poignée de citoyens engagés. Elle a alors activé tout son "réseau" pour soutenir leur combat.
Résultat : une pétition sur internet a recueilli 65 000 signatures (Nous l'avons diffusé dans notre réseau le 24 juin 2021).

L'emplacement du rucher est "sauvé" puisqu'un corridor écologique sera créé. Mais Florent Caullireau n'est pas totalement satisfait par cette décision : la biodiversité du lieu, importante pour les abeilles va disparaitre. Des terres fertiles seront perdues et lui et ses abeilles transformées en "caution écologique », exposés comme le dernier indien entre un rondpoint et un entrepôt…