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21.03.2022
Blocage de la raffinerie de Feyzin : bloquons les prix, changeons de système agricole !

A l'appel de la Confédération paysanne, une centaine de paysans, transporteurs, paysagistes, etc. ont bloqué ce point stratégique pendant plus de 12 heures de lundi 21 mars. Vidéo, revue de presse.
Revue de presse
Vidéo
Tentative de dialogue avec Ivan BOUCHIER, préfet délégué pour la défense et la sécurité,
+ interview Manuel Arandel, paysan en Savoie
Le Progrès (+ vidéo)
Blocage de la raffinerie de Feyzin: les affrontements évités
France 3
Prix du carburant : blocage de la raffinerie Total Energies à Feyzin, près de Lyon
Lyon mag
Prix des carburants : fin du blocage de la raffinerie de Feyzin, les agriculteurs et automobilistes en colère lèvent le camp
Lyon capitale
Hausse des prix : des militants bloquent le dépôt pétrolier de Feyzin
BFM TV
Prix des carburants : Feyzin bloquée ce lundi
Europe 1
Prix du carburant : levée du blocage de la raffinerie de Feyzin dans la métropole de Lyon
Communiqué
A l'initiative de paysannes et paysans acculés par la hausse continue des prix des matières premières, la Confédération Paysanne Auvergne-Rhône-Alpes a bloqué la raffinerie de Feyzin aujourd'hui. La hausse actuelle est purement spéculative, seuls quelques traders en sortent gagnants. Le modèle de l'agriculture productiviste est encore une fois en échec. Malgré cela, le gouvernement décide de l'encourager encore plus à foncer dans le mur. A la Conf', nous ne pouvons l'accepter. Il est temps de changer de système sans pour autant abandonner les paysan.ne.s qui ont cédé aux sirènes de agro-industrie.
Ce matin, une vingtaine de paysan.ne.s ont rejoint un collectif d'une centaine de manifestant.e.s issu.e.s des métiers du BTP, des transporteurs routiers et autres artisans. Objectif : Un blocage du dépôt pétrolier de la raffinerie de Feyzin, levé à 16h30 devant la menace de violence de la Préfecture.
Nos revendications sont simples :
- Bloquer le prix à court terme des matières premières agricoles pour permettre aux paysan.ne.s de passer l'année.
- Financer réellement la transition agricole pour viser l'autonomie des fermes.
Dès le début de la guerre en Ukraine, les promoteurs du système agricole productiviste ont instrumentalisé cette guerre pour éteindre toutes velléités de transition sociale et écologique du modèle agricole : attaque contre la stratégie Farm to Fork, à laquelle ils se sont toujours opposés, dévoiement du concept de souveraineté alimentaire réduite à un « produire plus sans contrainte ». Ce sont des manœuvres profondément opportunistes, indécentes et malsaines que nous dénonçons.
Le gouvernement a fléché 400 millions d'euros pour les éleveuses et éleveurs, fortement dépendants de l'achat d'alimentation animale, cependant ils vont à peine leur permettre de sortir la tête de l'eau. Alors que les enjeux appelleraient à financer leur transition pour plus d'autonomie, plus de sobriété et donc moins de dépendances. Cette mesure sera donc insuffisante pour freiner la restructuration des filières animales et pour protéger chaque éleveur et éleveuse pendant cette crise.
Plutôt que de financer à fonds perdus les déséquilibres du marché et préserver les énormes bénéfices des monoculteurs-céréaliers qui seront engrangés pendant cette crise, il faut interdire la spéculation sur les produits alimentaires. Pour répondre à l'inaccessibilité économique des populations et faire reculer la faim dans le monde, la principale mesure efficace est l'instauration de prix solidaires, via notamment un contrôle des prix des céréales. Ces prix solidaires seraient déconnectés du marché mondial. Cela suppose de sortir de la logique du libre échange. Voilà qui répondra, sans hypocrisie, à l'insécurité alimentaire des populations plus précaires du monde entier.
Crédits photos : CP 69