Filières bio : les producteurs.trices ne sont pas des variables d’ajustement !

La Confédération paysanne ne se satisfait pas de ces chiffres transmis uniquement par les transformateurs et dénonce l'opacité des filières bio, comme conventionnelles en France. Nous exigeons des pouvoirs publics qu'ils garantissent l'obtention de données impartiales nécessaires au travail de FranceAgriMer.
D'autre part, afin de soutenir à court terme les producteurs.trices bio en grande difficulté, la Confédération paysanne demande au Ministère de l'agriculture la mise en place rapide d'une aide d'urgence forfaitaire et le redéploiement du reliquat des aides à la conversion bio vers une aide à destination des producteurs déjà engagés en bio.
Sans ces deux mesures, il est certain que les objectifs de transition écologique affichés par le gouvernement et notamment l'atteinte de 18 % de SAU* française en bio en 2027 soient fortement remis en cause. Il devra en prendre la responsabilité.
L'État ne peut abandonner les producteurs.trices bio sur le long terme et doit reconnaître les aménités positives de la conduite d'une ferme bio pour l'environnement et la préservation des communs !
Au-delà des mesures d'urgence, la Confédération paysanne réaffirme la nécessité d'un droit au revenu paysan juste qui passe notamment par l'interdiction d'achat des produits agricoles en dessous du prix de revient paysan. Les producteurs.trices ne doivent pas être les variables d'ajustements de la filière, bio ou conventionnelle.
Pour maintenir les fermes sur les territoires et installer de nombreux.ses paysan.ne.s, il faut que la situation économique de la bio soit assainie. Le revenu est une reconnaissance du travail des paysan.ne.s qui œuvrent chaque jour au maintien et à la préservation des communs !
Contacts :
- Nicolas Girod, porte-parole national : 06 07 55 29 09
- Laurence Marandola, secrétaire nationale : 06 31 66 10 83
- Jonathan Chabert, responsable de la commission Fruits et légumes : 06 42 84 46 01