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29.01.2015

ACTION LOUPS : Espèce protégée, mais à quel prix ?

29.01.2015 -

Occupation de la DREAL, à Lyon.

Le 29 janvier 2015, une trentaine d'éleveurs de la Conf’, dont des paysans savoyards, ont occupé, avec des moutons, la direction régionale de l'environnement (DREAL*) à Lyon. Au moins, les animaux étaient en sécurité… Mais nous n'acceptons pas d'avoir à enfermer nos brebis et de renoncer à nos pratiques pastorales pour échapper aux attaques de loups.

C'est l'élevage hors-sol des ruminants, l'industrialisation de l'agriculture, que nos décideurs favorisent en refusant de questionner la légitimité du statut d'espèce protégée du loup. Le 10 juin 2014, le Copa*-Cogeca*, dont font partie la FNO* et la FNSEA*, a même signé à Bruxelles un accord de principe avec la Direction générale de l'environnement de la Commission européenne attestant qu'il ne remettrait pas en cause le statut du loup ! Pendant ce temps-là en 2014, les éleveurs et bergers ont subi plus de 2000 attaques de loups (300 de plus qu'en 2013) qui mettent en danger l'existence même de leur métier. La Confédération paysanne exige :

•  Une étude conjointe des ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie sur la possibilité et l'impact d'un changement de statut ;

•   Un rendez-vous en urgence avec Ségolène Royal, demande restée sans réponse depuis sa prise de fonction ;

•  Une transparence totale de la situation pour que les éleveurs puissent, au minimum, anticiper (chiffrage des populations, zones de présence, études prospectives, etc.).

Une heure et demi… C'est le temps qu'il a fallu à la Préfecture du Rhône pour ordonner l'expulsion des paysans et de dix brebis de la DREAL*. Une occupation tout à fait pacifique, interrompue par plus d'une soixantaine de membres de la BAC et de CRS. Il ne fait pas bon remettre en cause le double discours sur les loups et l'élevage ! Cependant, cette mobilisation a tout de même permis d'obtenir un rendez-vous avec le conseiller de la ministre de l'Ecologie en charge du dossier loups.

Ce déploiement de forces ne nous arrêtera pas, au contraire. Seule la Confédération paysanne tient un discours clair sur cette question. Les systèmes herbagers et pastoraux sont indispensables à l'équilibre de nos espaces ruraux. Il est du devoir des pouvoirs publics de les protéger ! Il est temps d'agir pour que nous n'ayons pas à réclamer un statut d'espèce protégée pour le pastoralisme ! Il faut mettre fin à ce double langage national/européen, et affronter, enfin, la question du statut des loups avec tout le sérieux qu'elle exige.


Crédits photos : CP
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