Versements aides PAC : Des conséquences d’une gestion à la petite semaine
La France va donc devoir emprunter, et donc payer des intérêts, en attendant d'avoir satisfait les demandes de l'Union européenne pour que l'enveloppe communautaire lui soit versée. Les paysans qui n'ont pas demandé le premier apport de trésorerie (soit parce que non informés, soit à cause de la complexité de toujours plus de paperasserie), devront eux aussi emprunter pour assurer leur trésorerie, sans oublier de faire la seconde demande avant le 31 octobre. On imagine que les banques ne se plaindront pas…
Alors que l'Etat n'a pas été capable de satisfaire aux exigences européennes dans les temps, il se permet d'imposer aux paysans des territoires difficiles des contrôles aberrants (voir communiqué du 17/09) avec des pénalités à la clé, là où il aurait suffi de s'y prendre en avance et d'organiser des accompagnements spécifiques… La crise a bon dos quand il s'agit de dépenser des fortunes pour promouvoir la vocation exportatrice de la France, mais aujourd'hui cette gestion à la petite semaine ne fait que mettre encore plus les paysannes et les paysans en difficulté !