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12.06.2016

Succès du rassemblement international, d’opposition à la L.G.V. Lyon-Turin

12.06.2016 -

Opposition à la L.G.V.

La L.G.V. Lyon-Turin, la Conf' n'en veut pas et nous l'avons une nouvelle fois, fait savoir le 12 juin 2016, à Chapareillan, lors du rassemblement international contre le projet.

Plusieurs centaines de personnes sont venues de France ou d'Italie pour rappeler leur opposition au projet.  Parmi eux, des élus, des agriculteurs, des écologistes, des associatifs, et la Confédération Paysanne de Savoie. Voilà plusieurs années que les opposants au projet critiquent son impact sur l'environnement et les terres agricoles. « Le tracé pose problème par la disparition de centaines d'hectares de terres agricoles », explique Thierry Bonnamour, porte-parole de la Confédération paysanne de Savoie. Pour Daniel Ibanez, économiste : « La raison qui fait que tous ces gens sont unis pour lutter contre le Lyon-Turin, c'est l'absence d'utilité publique, d'intérêt général et la gabegie d'argent public ». Principal argument évoqué : l'inutilité d'une nouvelle ligne en l'état actuel du trafic. Selon Olivier Bourquart, vice-président du Collectif Citoyen contre le Lyon-Turin (C.C.L.T.) : « Les prévisions de circulation présentées par ses défenseurs sont fausses. Le trafic de fret est en baisse, la ligne actuelle est largement suffisante pour supporter le transport de marchandises ».

Un calcul pour démontrer l'inutilité du projet

Une affirmation qui s'appuie largement sur les résultats des travaux de Bernard Reverdy, un des conférenciers invités. Economiste spécialiste des grandes infrastructures, il a publié un rapport, début 2015, qu'il a transmis à tous les élus de la Savoie, sans avoir obtenu de réponse. « J'ai essayé de voir s'il existe une année N où la ligne qui existe pourrait être saturée. J'ai pris l'année 2033 pour horizon en considérant qu'il pouvait y avoir une croissance de l'ordre de 1,4% sur les 20 prochaines années. Résultat : il y aurait 10,21 millions de tonnes transportées à l'année pour une capacité de 14,6 millions de tonnes. La ligne n'est pas obsolète ».

Les élus en soutien ?

Les membres du C.C.L.T. n'ont pas boudé leur plaisir lors de la récente décision politique de la ville de Grenoble de se désengager du protocole de financement du projet. Pierre Mériaux, conseiller municipal délégué tourisme et montagne était présent et en a profité pour dire que : «  des distorsions ont été faites pour que le projet paraissent intéressant aux collectivités ». Plus globalement, Daniel Ibanez dit sentir le vent tourner au niveau politique : « Les élus commencent à prendre conscience de l'inutilité du projet. Des gens de droite, de gauche et du centre nous soutiennent ». Et de citer l'exemple du Conseil départemental : « Patrick Mignola, vice-président, chargé des transports, nous reconnait comme interlocuteur, ce qui n'était malheureusement pas le cas de la majorité précédente ».

 

Pour peser un peu plus encore au niveau politique, il faudra, comme l'expliquait Daniel Ibanez, proposer plusieurs procédés qui pourraient être mis en place en termes de ferroutage. Des initiatives partagées par le mouvement italien No Tav et son représentant Alberto Perino.

NOUS CONTACTER Confédération paysanne de Savoie
40 rue du Terraillet 73190 St Baldoph
Tel : 04 79 60 49 14 OU savoie@confederationpaysanne.fr