Pesticides et protection des populations : Le gouvernement ne s’estime pas concerné
20.12.2019 - Après plus de deux mois d'attente, le gouvernement doit annoncer ce jour les mesures définitives pour protéger les populations riveraines. Sans grande surprise, il semble continuer à ignorer le problème. La question des distances de non traitement cristallise le débat. Que prévoit le gouvernement ? D'après les informations obtenues ce matin du ministère de l'agriculture, il conserverait des distances pour dire qu'elles existent, mais donne la possibilité de les réduire encore. Mieux, l'ANSES** se donne du temps pour réfléchir à la possibilité de déroger même aux distances déjà établies dans les autorisations de mise sur le marché.
	
	A quoi servent ces textes, sauf à dédouaner le gouvernement de sa responsabilité à protéger la population ?
	
	Plutôt qu'aider aux investissements sur les pulvérisateurs, le gouvernement devrait donner les moyens aux paysans et aux paysannes d'assurer une transition agro-écologique des systèmes de production. Pour la Confédération paysanne, il faut une vraie politique publique de sortie des pesticides. A savoir : l'interdiction des produits les plus toxiques - les cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques (CMR**) et perturbateurs endocriniens (PE) ; l'accompagnement pour une transition agroécologique du modèle agricole et des mesures commerciales notamment en sortant des accords de libre-échange. La meilleure manière de protéger la santé des paysans.nes et de la population en général est de permettre au monde agricole de s'affranchir des pesticides.











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